“How Slow The Wind”, nouvel EP de THIS ONE TREE [indie folk / Brest]

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Quand la vie semble s’arrêter, quand les choses perdent de leur sens, quand tout retient son souffle dans l’interminable attente de jours meilleurs, il suffit parfois de quelques notes éparses, d’une poignée de mots d’un autre temps pour être littéralement transporté dans un ailleurs absolument troublant. A l’origine de ces trois titres, la plongée quasi obsessionnelle dans la lecture d’un recueil de poèmes d’Emily Dickinson, considérée aujourd’hui comme une référence de la poésie américaine du XIXème siècle. Transportés par les mots, inspirés d’une manière étrangement fluide et naturelle, Valérie Marrec et Sébastien Roué qui composent le duo This One Tree ont su retranscrire la modernité et l’incroyable musicalité de cette poésie, de ces vers si troublants, vifs et spirituels qui caractérisent l’écriture de l’américaine.
Si les arpèges de guitares de Sébastien Roué vous sembleront familiers, c’est qu’ils ont déjà été mis en lumière dans divers projets depuis les années 1990, d’Unamerican à Quitter Kobé en passant par Osaka ou Kobé. Des années marquées par l’exploration d’une musique épurée dans le sillage d’un Vini Reilly où chaque note regorge d’une intensité insoupçonnée, puisée au cœur de l’âme vibrante de quelques cordes. Des années pour aboutir à ce qui constitue le plus beau des écrins pour ces mots à l’émotion intense dont ont jailli ces chansons, portées par la voix de Valérie Marrec. Une voix tout aussi familière, déjà entendue sur les divers projets de Sébastien, mais qui, aujourd’hui au service de la poésie de l’américaine, prend son envol. Aérienne et granuleuse, fragile mais assurée, elle porte avec une grande sensibilité l’écriture concise et elliptique de la poétesse.
Si au travers de ces 3 premiers morceaux, This One Tree rend un vibrant hommage à la poésie tumultueuse d’Emily Dickinson, il propose aussi l’une des musiques les plus pures et puissantes qu’il soit, un condensé d’émotion et de simplicité qui pourrait presque tout faire oublier.
Au chevet de This One Tree : Low, Lisa Germano, Talk Talk, Young Marble Giants, The Durutti Column.